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LES NUITS ATTIQUES, LIVRE II

Dans le même livre, Varron dit un peu plus loin : « Lorsque tu achetas à M. Pison la terre de Tusculum, il y avait beaucoup de sangliers dans le parc à bêtes, in leporario. » Aujourd’hui, au lieu de leporaria, on se sert généralement du mot vivaria, qui correspond aux παραδέισοι des Grecs. Quand au terme de leporaria, employé par Varron, je ne me rappelle pas l’avoir trouvé dans aucun auteur plus ancien que lui. On lit dans Scipion, l'écrivain le plus pur de son temps, roboraria, mot qui, de l’avis de quelques érudits de Rome, a le sens de vivaria, et vient de ces pallissades en chêne qui environnaient les parcs, et que nous voyons encore aujourd’hui en Italie autour d’un grand nombre d'enclos.

Voici comment s’exprime Scipion dans son cinquième discours contre Claudius Asellus : « Lorsqu’il voyait des champs bien cultivés des villas superbes, il fallait, disait-il, élever un mur dans l'endroit le plus élevé ; il ordonnait de rendre la route plus droite ; il faisait passer à travers la vigne de celui-ci, dans les parcs, roborarium, et dans les viviers, piscina, de celui-là, au milieu des métairies de cet autre. » Les lacs et les étangs qui renferment le poisson sont désignés par le mot propre de piscinae. On appelle communément apiaria les lieux où l’on met des ruches d’abeilles ;