Pandectes, l’Hélicon, Problèmes, Manuels, Poignard ; d’autres
encore, Souvenirs, Réalités, Digressions, l’École, Histoire de la
nature, Histoire universelle, le Pré, le Verger, Lieux communs ;
un grand nombre, Conjectures ou Épitres morales, Questions
épistolaires, Questions mélangées ; et bien d’autres titres plus coquets
encore, qui tous ont un parfum d’élégance. Pour moi, modeste
selon ma position, sans recherche, sans prétention, avec
une simplicité presque rustique, j’ai pris pour titre Nuits attiques,
du temps et du lieu même où se sont passées mes veilles
d’hiver : en sorte que mon livre le cède à tous les autres pour
l’éclat du titre, comme il le cédait déjà pour la pureté et l’élégance
du style. Cependant, dans mes notes et extraits, je n’ai
pas suivi la même méthode que la plupart de mes devanciers.
Presque tous, en effet, et surtout les Grecs, dans leurs lectures
immenses et variées, marquaient, comme on dit, d’une raie
blanche tous les détails qu’ils rencontraient, sans le moindre
discernement ; ils ne visaient qu’à la quantité ; et l’attention du
lecteur succombera de lassitude ou d’ennui avant d’y trouver un
Page:Aulu-Gelle - Œuvres complètes, éd. Charpentier et Blanchet, 1919, I.djvu/14
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LES NUITS ATTIQUES, PRÉFACE