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AULU-GELLE


toujours nous venger du mal que tu nous as fait, nous sommes toujours tes ennemis, et nous mettons tous nos soins à te faire la guerre. Mais pour donner à tous l'exemple de la loyauté, nous voulons sauver notre ennemi, afin de pouvoir en triompher plus tard. Un de tes courtisans, Nicias, est venu nous trouver pour nous demander quelle récompense il pouvait attendre de nous s'il mettait fin à tes jours. Nous avons rejeté ses propositions ; nous lui avons dit qu'il ne devait rien attendre des consuls romains ; en même temps il nous a paru bon de t'informer de ce projet criminel, afin que si l'on attentait à ta vie, aucun peuple ne crût que nous sommes les instigateurs du crime, et ne pensât que c'est par la ruse ou par la trahison soldée que nous combattons nos ennemis ; si tu ne te tiens sur tes gardes, tu périras. »


IX. Ce qu'était le cheval de Séius, connu par un proverbe. Couleur des chevaux appelés spadices, chevaux bais. Origine de ce mot.


Gabius Bassus, dans ses Commentaires, Julius Modestus, dans lé deuxième livre de ses Remarques mêlées, racontent l'histoire merveilleuse du cheval de Séius. Ce Cn. Séius, disent ces auteurs, avait un cheval, né à Argos, en Grèce ; dont l'origine, si