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LES NUITS ATTIQUES, LIVRE IV


cette circonstance : niais ceux qui le croient supposé ne nient pas toutefois que les paroles que nous venons de rapporter ne soient de Scipion. Le second trait n'est pas moins digne de remarque. Un certain Pétilius, tribun du peuple, poussé, à ce qu'on assure, par Marcus Caton, ennemi personnel de Scipion, le pressa vivement, un jour, en plein sénat, de rendre compte du trésor d'Antiochus et des dépouilles qu'il avait enlevées à ce prince pendant la guerre. On sait que Scipion, dans cette guerre, avait été le lieutenant de son frère L. Scipion l'Asiatique. L'accusé se lève, et, tirant de son sein un livret, dit qu'il contient le compte de l'argent et des dépouilles ; qu'il l'a apporté pour en faire connaître le contenu et le déposer ensuite au trésor public. Mais je ne le ferai pas, ajouta-t-il, je n'aurai point la faiblesse de me déshonorer moi-même. Aussitôt il met le livret en pièces devant toute l'assemblée, indigné qu'on se permette de demander compte de quelques sommes d'argent prises sur l'ennemi à celui auquel l'État devait son salut et sa gloire.


XIX. Ce que M. Varron dit, dans an de ses recueils, sur la nécessité de modérer la nourriture des enfants.


Il est prouvé que si on laisse les enfants encore impubères trop