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Page:Aurel - Le nouvel art d'aimer, 1941.djvu/155

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PARENTS
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velle d’expérience. On ne sait pas du tout en science de l’homme, à quarante ans ce qu’on sait à cinquante. On prend parfois en pitié à soixante, à soixante-dix ans des décisions manquant d’une lumière, qu’on a prises à cinquante, à soixante ans, et lueur dont les dix années suivantes auront pu nous munir.

C’est pourquoi l’on ne concevra jamais sans terreur aucun directoriat confié à la jeunesse.

Chaque âge a sa maîtrise.

Servons-nous du sens directeur des grands aînés. En montant vers la lumière, j’entends vers la vie éternelle si les vieux l’ont méritée, ils découvrent enfin la plus large étendue du champ d’action de l’homme, comme ils voient mieux l’obstacle sur lequel il a chu. Qu’ils nous le montrent et nous l’épargnent.



C’est pourquoi dans mon
Art d’aimer 1927 et 1928 j’ai mis l’âge-sommet de l’amour à quarante ans. Là seulement on ne fait plus de fautes contre l’enchantement qui naît.



Soignons les parents
d’abord, mais ceux aussi du conjoint. Dans la famille totémique utérine le gendre a des devoirs maternels envers sa belle-mère, gardienne du sang sacré. Il a l’obligation de contribuer à son aliment par une