Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/160

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l’est également qu’on ne dépense pas la centième partie du vin, dont notre climat brumeux rend la consommation nécessaire. — J’ai cependant entendu dire qu’elle était grande à Oxford. — À Oxford ! Il n’y a point de buveurs à Oxford. Vous y trouverez à peine un homme capable de boire ses quatre mesures ; c’est le plus. Il faut avouer pourtant que, pendant notre dernier séjour à Oxford, on a remarqué que d’après calcul fait, l’un dans l’autre, nous buvions chacun cinq pintes par jour. Cela peut vous paraître extraordinaire ; pour moi, ce n’est qu’une bagatelle, et je ne vous dis cela que pour vous donner une idée juste de ce qu’un homme peut boire sans qu’il y paraisse. — Vous m’en donnez vraiment une belle idée, reprit vivement Catherine,