Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/294

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n’apprennent à lire qu’avec peine. Cependant dites-moi, vous qui ne me semblez pas aimer les occupations sérieuses, ne trouvez-vous pas que l’on gagne à être tourmenté pendant deux ou trois ans, pour se mettre en état de jouir toute sa vie du plaisir de la lecture. Convenez que si l’on n’apprenait pas à lire, Miss Radcliff eût écrit inutilement, ou plutôt qu’elle n’eût pas écrit du tout. Catherine en convint et l’éloge qu’elle fit de son auteur favori mit fin à ce sujet.

La conversation se porta sur un autre article ; mais elle ne pouvait y prendre part. M. Tilney et sa sœur parlèrent des beautés de la campagne en personnes qui savent admirer la nature et qui possèdent la connaissance et l’amour des arts. La pauvre Catherine qui n’avait presqu’aucune