Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/317

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portance, tout lui semblait extraordinaire : elle admirait en cela un des grands événemens qui arrivent si rarement dans le cours ordinaire des choses et qui ne se présentent pas deux fois : elle ne pouvait exprimer la vivacité des sentimens qu’elle éprouvait ; mais elle exprimait bien le bonheur qu’elle ressentait de trouver une sœur dans une amie, et de voir celui de cette amie et de son frère, qu’elle aimait beaucoup, assuré l’un par l’autre ; elles s’embrassèrent, pleurèrent et se dirent mille tendresses.

Nous pouvons, sans faire tort à la pénétration de Catherine, reconnaître que celle d’Isabelle la surpassait de beaucoup, lorsqu’il était question de découvrir un tendre sentiment ; et que celle-ci avait deviné l’amour