Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/324

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— À Richemont, s’écria Catherine ; mais c’est près de Fullerton qu’il faudrait vous établir pour vivre avec nous.

— Je serais certainement bien malheureuse, ma chère Catherine si je ne demeurais pas près de vous. Si nous vivions ensemble, rien ne manquerait à mon bonheur ; mais je ne veux pas me flatter de ces douces idées, ni me bercer de si heureuses espérances, que je n’aie connu la réponse de vos parens. Morland m’a dit qu’il voyagerait la nuit, qu’il m’écrirait de suite et que demain je pourrais avoir sa lettre. Demain ! Mon dieu comme je vais trembler ! Je n’aurai jamais le courage d’ouvrir cette lettre, je crains qu’elle ne contienne l’arrêt de ma mort. Alors Isabelle tomba dans une rêverie, dans