Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/337

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

désire toujours acquérir : je crois que ce sont de tristes mariages que ceux que l’argent fait. Adieu, M. Thorpe ; nous serons très-aises de vous voir à Fullerton, quand cela vous conviendra. En disant ces mots, elle sortit, laissant John très-satisfait de l’heureuse adresse qu’il avait employée pour s’expliquer et de l’encouragement indirect que Catherine semblait lui avoir donné.

L’émotion que cette dernière avait éprouvée à la première nouvelle de l’engagement que son frère allait contracter lui fit croire que M. et Mistriss Allen n’apprendraient pas sans plaisir un tel événement. Elle ne fut pas long-tems dans cette erreur. Elle avait préparé ce qu’elle croyait nécessaire pour les amener à apprendre cette nouvelle ; mais dès les premiers