Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/374

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compléter ce bonheur ce toît était celui d’une abbaye. Sa passion pour les anciens édifices était presque portée au même degré que les sentimens qu’elle éprouvait pour Henri Tilney. Les châteaux, les abbayes faisaient habituellement le charme de ses rêveries, son imagination en était remplie. Visiter, explorer les remparts, les souterrains des uns, ou les cloîtres des autres avait été, pendant plusieurs semaines, l’objet de ses plus vifs désirs. À peine pouvait-elle croire qu’elle fût au moment de le satisfaire ; Northanger était une abbaye, et elle l’habiterait ! Les longs et sombres passages les étroites cellules, la chapelle en ruines, seraient journellement l’objet de ses recherches. Elle espérait découvrir quelques légendes, quelques anciens monumens de l’histoire d’une nonne