Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/390

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Elle entendit aussi la réponse qui se fit de même à voix basse. Quelle sottise ! Pourquoi vouloir me mettre ces idées dans la tête ? Ne savez-vous pas que mon esprit est déjà assez indépendant ?

— C’est votre cœur que je voudrais savoir indépendant ; cela me suffirait.

— Mon cœur ! Vraiment ! Que vous importe le cœur ? Je crois, moi, que vous autres hommes n’en avez point.

— Si nous n’avons point de cœur, nous avons des yeux, et cela suffit pour nous tourmenter cruellement.

— En vérité, j’en suis fâchée. Je vois avec peine que les vôtres trouvent en moi des choses assez désagréables