Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/428

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est si terrible, qu’il semble ébranler l’édifice jusques dans ses fondemens ; il est prêt à s’écrouler et à se précipiter jusqu’au bas de la montagne. Durant ce vacarme, le vent souffle avec une telle violence, que vous croirez voir (vous n’avez eu garde d’éteindre votre lampe) une partie de la tapisserie plus agitée que tout le reste. La curiosité vous pousse à chercher à découvrir ce que ce peut être ; la crainte vous retient ; mais le premier sentiment l’emporte ; vous vous levez précipitamment, quoiqu’en tremblant ; vous passez votre robe de nuit et vous cherchez à pénétrer le mystère. Long-tems vos recherches sont infructueuses, vous ne découvrez rien ; au moment de les abandonner, l’agitation d’un pan de tapisserie vous fait apercevoir une espèce de sépara-