Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/462

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

en parcourant des yeux pour la dernière fois toute sa chambre, elle fut frappée par la vue d’un grand cabinet noir, extrêmement ancien et qu’elle n’avait pas aperçu jusqu’alors, quoiqu’il fût assez en évidence. Les paroles d’Henri, la description de ce coffre d’ébène, qui une première fois avait échappé aux regards, lui reviennent immédiatement à la mémoire. Quoiqu’elle fût bien certaine que dans le fait ce n’était rien, elle trouva cependant quelque chose de singulier et de très-remarquable dans cette coïncidence ; elle prit la lumière et regarda soigneusement de tous côtés, pour reconnaître si cette porte était la seule qu’elle n’eût pas encore aperçue ; elle se croyait destinée à découvrir quelque mystère important, et son imagination lui