Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/556

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montra toujours le même à son égard, et s’il y eut de la différence dans sa conduite envers elle, c’est qu’il fut encore plus attentif et plus aimable qu’à son ordinaire. Catherine n’avait jamais eu plus besoin de soutien ; il semblait qu’il se faisait un devoir de lui en servir.

La soirée s’écoulait, l’amabilité de Henri se soutenait ; insensiblement les esprits de Catherine se calmèrent, et sa tranquillité revint. Elle ne pouvait espérer qu’il oublierait le passé, ni qu’elle parviendrait elle-même à effacer l’impression qu’elle avait produite sur lui ; mais elle put croire qu’il serait assez généreux pour ne plus lui parler de cet événement et pour n’en rien dire à personne, pour même ne conserver aucun ressentiment con-