Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/618

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lution, le courage lui manqua ; elle réfléchit cependant que plus elle tarderait, plus la difficulté augmenterait pour elle. Un jour enfin qu’elles étaient seules, et qu’Éléonore lui parlait de choses très-étrangères à cet objet, elle l’interrompit au milieu d’une phrase, et lui dit, qu’il faudrait bientôt qu’elles se séparassent. Son amie la regarda, sembla étonnée et lui répondit qu’elle avait espéré jouir beaucoup plus long-tems du plaisir de sa compagnie ; qu’elle était persuadée que si M. et Mist. Morland connaissaient le plaisir que la société de leur fille lui faisait, ils seraient assez généreux pour ne pas presser son départ.

— Mon Dieu ! dit Catherine, ce n’est ni papa, ni maman qui pressent