Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/65

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menée jusqu’à l’extrême fatigue, dans tous les endroits où elle croyait pouvoir être bien vue, Mistriss Allen répéta encore une fois : « Que Bath est un lieu délicieux ! que j’y aurais de plaisir si je rencontrais une seule de mes connaissances ! » Combien de fois avait-elle déjà vainement exprimé ce désir !

Cependant elle était au moment de justifier l’ancien adage, qui dit : « que celui qui sait attendre ne doit jamais désespérer, et qu’une constante persévérance réussit enfin. » Elle allait voir ses souhaits accomplis.

Il y avait à peine dix minutes qu’elle était assise, qu’une dame de son âge, placée à quelque distance, et qui depuis ce tems la considérait avec attention, se leva, s’approcha d’elle,