Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/74

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heureux qui lui avait procuré une si agréable société.

Mistriss Thorpe était une veuve, peu riche, femme excellente, mère indulgente. Sa fille aînée était belle ; les plus jeunes cherchaient à le paraître, en imitant en toutes choses les manières de leur sœur. Ce léger coup d’œil sur cette famille la fera connaître au lecteur autant que pourrait le faire le récit de toutes les conversations que Mistriss Thorpe eut pendant plusieurs jours avec Mistriss Allen, et dans lesquelles la première faisait toujours un long détail de tout ce qu’elle avait eu à souffrir de la part de plusieurs lords et de leurs agens, le tableau circonstancié de ses petites peines domestiques, de l’humeur de son mari, des inquiétudes que lui avaient causées ses enfans, et répétait