Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/86

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Je ne lis jamais de nouvelles… Il est rare que je jette les yeux sur une nouvelle… Ne croyez pas que je lise des romans… Cela est assez bien fait pour un roman. » Voilà ce que l’on entend dire tous les jours. — Que lisez-vous là Miss ? — Ce n’est qu’un roman, dit la jeune personne, en jettant le livre avec indifférence, ou même avec un dédain affecté ; et ce roman, c’est pourtant Cécilia, Camillia, Balinda, ou enfin quelqu’ouvrage dans lequel la connaissance la plus approfondie du cœur humain est parvenue à décrire ses sensations avec le talent le plus vrai, le style le plus élégant et le plus pur.

Que la même jeune personne ait entre les mains un volume du Spectateur, avec quel orgueil elle le