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plaisanteries qui rappelaient à la pauvre Alice l’heureux temps où elle était dans la même ignorance, faisait les mêmes questions, et obtenait cette douce réponse : « J’espère, chère Alice, vous faire convenir un jour qu’un vaisseau peut être une agréable demeure, et le séjour du bonheur. »

Qu’était devenu ce doux espoir ? Elle fut tirée de ses souvenirs par la bonne maman Musgrove, qui lui prit la main, et la serra dans les siennes : « Je vois, ma chère Alice, lui dit-elle, que vous pensez à mon pauvre Richard, qui vivait aussi sur un vaisseau ; si le ciel avait voulu l’épargner, il serait là à présent avec nous et le capitaine ; il nous raconterait ses voyages. Henriette, mon enfant, allez chercher l’almanach de la marine, nous verrons le nom du vaisseau où était votre pauvre frère. »

Henriette apporta ce livre, et s’assit à côté de sa sœur pour le feuilleter : le capitaine les intéressait beaucoup plus que leur frère Richard. « Comment s’appelait le premier bâtiment que vous avez commandé, capitaine ? n’était-ce pas l’Aspic ? Nous chercherons l’Aspic.

— Vous ne le trouverez pas, dit Wentworth ;