Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/14

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mais elle regardait cette perte comme un mauvais augure. La perte de mademoiselle Taylor devait être vivement sentie chaque heure de chaque jour. Emma se rappela ses bontés, bontés et affections qui duraient depuis seize ans, ce qu’elle avait appris, et leurs jeux communs depuis l’âge de cinq ans. Comment elle avait employé tous ses moyens à l’amuser, lorsqu’elle jouissait d’une bonne santé ! et avec quelle tendresse elle l’avait soignée dans les diverses maladies de l’enfance !

Cette conduite méritait toute sa reconnaissance ; mais leur commerce pendant les sept dernières années, leur égalité, leur intimité sans réserve, depuis le mariage d’Isabelle, qui les laissa seules, furent le sujet des souvenirs les plus doux et les plus tendres. Elle avait été son amie et sa compagne, compagne telle qu’on en trouve