Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/182

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sérées, et elle eut le plaisir de savoir qu’il s’en occupait avec zèle, et qu’il avait le plus grand soin de n’offrir rien qui ne fût galant, rien qui ne fût en faveur du beau sexe. Elles lui devaient deux ou trois de leurs plus belles charades : et sa joie fut à son comble lorsqu’il eut le bonheur de se ressouvenir de la suivante, qu’il récita d’une manière très-sentimentale :

Mon premier un chagrin dénote,
Que mon second fera souffrir ;
Mais mon tout est l’antidote,
Qui mes maux saura guérir.

Emma, fâchée d’avouer que cette charade était déjà transcrite, dit : « Pourquoi n’en composez-vous pas une pour nous, M. Elton ? Nous serions sûres qu’elle serait nouvelle, et rien ne vous serait plus facile. »

« Oh ! non… Il n’avait presque jamais rien écrit de tel de sa vie. Il était si