Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/19

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sourit, et se mit à causer avec autant d’enjouement qu’elle put pour lui faire oublier son sujet ; mais lorsqu’on servit le thé, il lui fut impossible de ne pas répéter tout ce qu’il avait dit à dîner.

« Pauvre demoiselle Taylor ! je désirerais bien qu’elle fût encore ici. Quel dommage que M. Weston ait jamais pensé à elle ! »

« Je ne suis pas de votre avis, papa, vous savez que je ne le puis. M. Weston est un si aimable homme, si bon, d’une humeur si joviale, qu’il méritait bien d’avoir une excellente femme ; et vous ne pouvez désirer que mademoiselle Taylor demeurât toujours avec nous et supportât ma mauvaise humeur, lorsqu’il était en son pouvoir d’avoir une maison à elle. »

« Une maison à elle ! Mais à quoi bon d’avoir une maison à elle ! celle-ci est trois fois plus grande que la sienne.