Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/237

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avec cette ressemblance à son père, elle avait encore beaucoup de son tempérament ; sa santé était délicate ; trop soigneuse de celle de ses enfans, elle était craintive et sujette aux maux de nerfs, et aussi partiale à un M. Wingfield, a Londres, que son père l’était à M. Perry. Elle lui ressemblait aussi en bienveillance générale, et avait comme lui beaucoup d’égards pour ses anciennes connaissances.

M. Jean Knightley était grand, avait l’air d’un homme bien né, était très-instruit ; distingué dans sa profession, il jouissait d’une excellente réputation ; mais sa trop grande réserve faisait qu’il ne plaisait pas à tout le monde. Son humeur n’était pas toujours égale. On ne pouvait pas lui reprocher d’avoir un mauvais caractère, ni de s’emporter trop souvent ; mais ce n’était pas par l’humeur qu’il brillait le plus.