de n’être pas assez patient et respectueux avec son père. Les singularités, l’agitation continuelle de M. Woodhouse le poussaient souvent à lui adresser des remontrances raisonnables, ou d’aigres réparties ; les unes et les autres mal appliquées. Cela n’arrivait pas souvent, car M. Knightley avait véritablement un très-grand respect pour son beau-père, et sentait ce qui lui était dû. Emma croyait que cela arrivait trop souvent, et souffrait toujours de l’appréhension qu’une nouvelle faute ne fût commise, quoiqu’elle ne le fût pas. Cependant le commencement de chaque visite s’étant toujours passé convenablement, et celle-ci, par nécessité, devant être si courte, elle espérait qu’elle ne produirait aucun désagrément. Il n’y avait pas long-temps qu’ils étaient assis et remis un peu de l’agitation du premier moment, lorsque
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Apparence