Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/320

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tume, et lorsqu’il commença à parler d’Henriette, elle l’écouta avec un gracieux sourire.

Il témoigna une extrême inquiétude au sujet de sa belle et charmante amie, et demanda si on avait eu de ses nouvelles. Depuis qu’on était à Randalls il sentait un malaise, il était forcé d’avouer que la nature de sa maladie lui causait de vives alarmes. Il parla long-temps et assez bien sur le même sujet, sans paraître attendre de réponse ; mais toujours préoccupé de la terreur qu’il avait des maux de gorge. Emma sympathisait avec lui.

Mais à la fin elle changea d’avis, quand elle vit qu’il craignait plus que le mal de gorge lui fût plus pernicieux à elle-même qu’à Henriette. Plus inquiet qu’elle échappât à l’infection, que de l’existence de l’infection elle-même, il la pria très-instamment de