Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/462

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

puis quelques années, il lui restait un oncle dans la pratique : on ne disait rien autre chose de lui ; il était simplement homme de loi ; c’était avec lui qu’elle demeurait. Emma le supposait factotum de quelque procureur, et trop bête pour faire son chemin. Toute la splendeur de cette alliance provenait de l’aînée, qui avait épousé tout nouvellement un grand personnage des environs de Bristol, et qui avait deux voitures. C’était le plus beau de l’histoire, et ce qui faisait la gloire de mademoiselle Hawkins. Si, sur tout cela, elle avait pu convaincre Henriette de la nécessité de penser comme elle ! Elle était parvenue à lui inspirer de l’amour ; mais, hélas ! il n’était pas aisé de le lui faire perdre. Le charme qui occupait l’esprit futile d’Henriette pour un objet quelconque, ne pouvait se rompre avec des paroles. Il pouvait être remplacé