Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/477

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« M. Frank Churchill passera-t-il par Bath, aussi bien que par Oxford ? » fut cependant une question qui n’était pas de trop bon augure.

Mais la connaissance de la géographie, ni la tranquillité de l’âme, ne pouvaient venir, tout d’un coup, et Emma était alors d’humeur à penser qu’elles arriveraient ensemble, un jour ou l’autre.

Le matin de l’intéressante journée, qu’on attendait avec tant d’impatience, arriva enfin, et la fidèle pupille de madame Weston n’oublia ni à dix heures, ni à onze, ni à midi, qu’elle devait penser à elle à quatre.

« Ma très-chère et très-inquiète amie, se disait-elle à elle-même, en descendant les escaliers, toujours soigneuse des commodités des autres plus que des siennes, je la vois s’empresser, aller, venir, entrer dix fois dans sa