Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/490

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« Je lui ai entendu parler de vous comme d’une personne de connaissance, dit Emma, c’est une jeune et élégante demoiselle. » Il en convint, mais d’une manière si peu marquée, qu’elle douta de son assentiment. « Il faut, se dit-elle en elle-même, qu’il y ait une espèce distincte d’élégance pour le beau monde, si l’on ne convient pas que Jeanne Fairfax soit une très-élégante personne. «

« Si vous n’avez jamais été frappé de ses manières, lui dit-elle, je suis persuadée que vous le serez aujourd’hui. Vous la verrez à son avantage, voyez et entendez-la. Non, je crains que vous ne puissiez pas l’entendre, car elle a une tante qui parle toujours. »

« Vous connaissez mademoiselle Jeanne Fairfax, monsieur, dit M. Woodhouse qui ne prenait jamais l’initiative dans la conversation. Eh bien ! permettez-moi de vous dire que vous