Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/500

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site à ces dames, elle lui demanda s’il l’avait faite.

« Oui, oh ! oui, répliqua-t-il ; j’allais tous en parler. Une très-agréable visite. J’ai vu ces trois dames ; et je vous suis très-obligé de l’avis que vous eûtes la bonté de me donner. Si la babillarde de tante m’eût pris au dépourvu, il y aurait eu de quoi me désespérer. J’en ai heureusement été quitte pour une très-longue visite. Dix minutes auraient certainement suffi ; et je n’aurais peut-être pas dû y rester davantage : j’avais même dit à mon père que je serais à la maison très-certainement avant lui ; mais il me fut impossible de m’échapper, pas une pause ; et à mon grand étonnement, je vis entrer mon père, qui, ne m’ayant trouvé nulle part, vint enfin me rejoindre chez madame Bates. Jugez de ma surprise, lorsque je m’aperçus qu’il y avait près de trois