Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/521

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Donwell et d’Highbury, on le jugeait avec beaucoup de candeur ; on passait quelques irrégularités à un si beau jeune homme, qui souriait si souvent, et dont le salut était si gracieux ; mais parmi eux il y avait un esprit récalcitrant qu’il ne pouvait adoucir, ni par ses souris ni par ses salutations : M. Knightley. On lui avait raconté l’histoire du voyage de Londres. Il ne dit rien pour le moment ; mais Emma un instant après lui entendit dire, sur un papier-nouvelle qu’il tenait à la main : « Ah ! c’est exactement le fat, le freluquet que je croyais. » Elle avait envie de lui en marquer son ressentiment ; mais un moment de réflexion la convainquit que ce qu’il avait dit n’était que pour exhaler sa bile, sans intention d’offenser personne. Elle n’y fit pas attention.

Quoique M. et madame Weston,