Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/544

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prise, des demandes et des congratulations d’une part, et des explications de la part de mademoiselle Bates, furent que le piano-forté était arrive la veille de chez Broad-Wood, au grand étonnement de la tante et de la nièce, qui ne s’y attendaient nullement. D’abord, mademoiselle Bates dit que Jeanne elle-même ne pouvait deviner qui en avait fait l’envoi ; mais qu’ensuite elles s’étaient accordées à penser que ce piano ne pouvait venir que d’après les ordres de M. le colonel Campbell.

« Il est impossible de faire une supposition plus juste, ajouta madame Cole ; et j’ai été surprise qu’on en ait pu douter un instant. Mais il paraît que Jeanne a reçu une lettre de lui, il y a peu de temps, et il ne disait pas un mot du piano. Elle le connaît sans doute mieux que personne ; mais je ne pourrais considérer ce silence comme