Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

terre sont charmés d’en voir d’arrangées comme les leurs. »

Emma n’était pas de son avis ; elle pensait au contraire que les gens possesseurs de grandes terres se souciaient fort peu des terres des autres. Mais croyant inutile de redresser cette erreur, elle se contenta de dire :

« Quand vous connaîtrez mieux ce pays, je crains bien que vous ne pensiez que vous avez conçu une trop bonne opinion d’Hartfield. Le comté de Surry est plein de beautés. »

« J’en suis persuadée, c’est le jardin de l’Angleterre. »

« Oui, mais si nous n’avions pas d’autres prétentions que celle-là, ce ne serait pas grand’chose, car on donne ce nom-là à plusieurs comtés. »

« Non, je ne crois pas, répliqua madame Elton, avec un sourire de