Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/149

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sonnes à table était tout ce que ses nerfs pouvaient supporter, et cette fois-ci il s’en trouvait neuf. Emma craignait que ce neuvième ne fût de très-mauvaise humeur de n’avoir que vingt-quatre heures à passera à Hartfield, et d’y prouver un grand dîner.

Emma chercha à consoler son père, sans pouvoir se consoler elle-même. Elle lui représenta que quoiqu’ils dussent être neuf, que cependant Jean n’étant pas grand parleur, le bruit n’en serait pas augmenté de beaucoup. Mais pour elle, c’était un triste échange de l’avoir vis-à-vis d’elle, au lieu de son frère. L’événement fut plus favorable à M. Woodhouse qu’à Emma. Jean Knightley arriva ; mais M. Weston fut appelé à Londres, et devait être absent le jour du dîner : M. Woodhouse en fut enchanté. L’arrivée des deux petits enfans et le courage philoso-