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« Frère et sœur ! non, en vérité. »

Celle explication avec M. Knightley, fit un sensible plaisir à Emma : c’était un des plus agréables souvenirs qu’elle emportât du bal. Elle était enchantée qu’ils se fussent si bien rencontrés au sujet des Elton, et que leur opinion du mari et de la femme fût la même. Ce qui lui faisait surtout le plus grand plaisir, c’était les louanges qu’il avait données à Henriette. L’impertinence des Elton, qui, pendant quelques minutes, avait manqué de la rendre malheureuse pour tout le reste de la soirée, l’avait, au contraire, infiniment réjouie par le résultat qui devait en arriver ; la guérison d’Henriette. De la manière dont elle parlait de cette circonstance après le bal, il paraissait que l’espoir d’Emma était bien fondé. Il semblait qu’à la fin ses yeux s’étaient ouverts, et qu’elle reconnaissait que M. Elton