Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/271

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nir matière à la conversation : elle ne roulait que sur les bulletins de la santé de madame Churchill, qui variait à chaque poste, et sur la situation de madame Weston, dont le bonheur devait être augmenté par l’arrivée d’un fils, aussi bien que celui de tous ses voisins.

Les espérances de madame Elton, si désagréablement trompées, lui causèrent un violent chagrin ; elle se voyait à regret obligée d’attendre long-temps les parties de plaisir qu’elle croyait si proches ; mais ce qui lui faisait le plus de peine, c’était de ne pas jouir de la prééminence que lui donnerait dans le pays l’arrivée de deux aussi grands personnages que M. et madame Suckling. Ces noires idées la tourmentèrent quelque temps ; mais à la fin elle se détermina à faire une excursion à Box-Hill, car, se dit-elle, nous serons à