Page:Austen - La nouvelle Emma T1 1817 Vienne.djvu/24

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mariage, comme origine d’un déplacement, lui était désagréable ; et il n’était pas encore réconcilié à celui de sa fille, et ne parlait d’elle que pour la plaindre, quoique cette alliance eût été formée par une affection mutuelle, lorsqu’il fut obligé de se séparer aussi de mademoiselle Taylor ; et, d’après sa douce habitude de croire que les autres pussent penser autrement que lui, il était persuadé que mademoiselle Taylor avait aussi mal fait pour elle-même que pour eux, et qu’elle aurait été beaucoup plus heureuse si elle avait voulu finir ses jours à Hartfield. Emma sourit, et se mit à causer avec autant d’enjouement qu’elle put pour lui faire oublier son sujet ; mais lorsqu’on servit le thé, il lui fut impossible de ne pas répéter tout ce qu’il avait dit à dîner.

„ Pauvre demoisselle Taylor! je désirerais bien qu’elle fût encore ici. Quel dommage que M. Weston ait jamais pensé à elle ! ”

„ Je ne suis pas de votre avis, papa, vous savez que je ne le puis. M. Wes-