Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 1.djvu/177

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l’écouter, quoiqu’elle n’eût pas l’espérance d’apprendre ce qu’elle désiroit le plus savoir ; c’est-à-dire, les rapports qu’il pouvoit avoir avec Mr. Darcy. Sa curiosité étoit poussée au plus haut degré, et cependant elle n’osoit pas même parler de lui, lorsque Mr. Wickam entama lui-même ce sujet, en lui demandant si Netherfield étoit fort éloigné de Meryton ; il s’informa ensuite, en hésitant un peu, depuis combien de tems Mr. Darcy y demeuroit ?

— Depuis environ un mois, répondit Elisabeth ; et ne voulant pas laisser tomber ce sujet, elle ajouta : Il a une fort belle terre en Derbyshire, je crois ?

— Oui, répliqua Wickam, sa terre est une seigneurie de dix mille livres de rente. Vous ne pouviez rencontrer personne qui fût plus en état que moi, de vous donner des informations positives sur ce sujet ; car dès mon enfance, j’ai été en relation intime avec sa famille.