Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Elisabeth se mit à rire de tout son cœur de cette peinture d’elle-même, et se tournant vers le Colonel Fitz-Williams elle lui dit : — Votre cousin vous donnera une charmante idée de moi ; il vous enseignera à ne pas croire un mot de ce que je dis. Je suis bien malheureuse d’avoir rencontré quelqu’un si fort en état de faire connoître mon véritable caractère, dans une partie du monde où j’avois espéré me faire passer pour digne de foi. En vérité, Mr. Darcy, il est bien peu généreux à vous de raconter tout ce que vous avez appris sur mon compte dans le Hertfordshire. Permettez-moi aussi de vous dire que cela n’est pas prudent ; c’est me provoquer à user de représailles, et il pourroit en résulter des choses que vos parens aimeroient mieux ne pas entendre.

— Je ne vous crains pas, dit-il en souriant.