Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/188

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— S’il n’est pas capable de prendre plaisir à quelque chose, au moins a-t-il la grande satisfaction de n’être gêné par personne ; je ne connois aucun homme qui paroisse jouir davantage que lui du plaisir de ne faire que ce qui lui convient.

— Il aime à faire ses volontés, répliqua le colonel, mais nous sommes tous de même ; seulement il en a plus les moyens que bien d’autres, parce qu’il est riche et que d’autres sont pauvres ; j’en parle avec connoissance de cause. Un fils cadet doit être accoutumé comme vous le savez aux privations et à la dépendance.

— J’aurois cru que le fils cadet d’un comte auroit dû en être à l’abri. Avez-vous vraiment connu la dépendance et les privations ? Quand le manque d’argent vous a-t-il empêché d’aller où vous vouliez, et de faire ce que vous désiriez ?