Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/209

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menant dans la chambre d’un pas agité, voilà l’opinion que vous avez de moi ! voilà l’estime que vous m’accordez ! Je vous remercie de cette explication ; mes fautes sont énormes ; mais peut-être, ajouta-t-il en se tournant vers elle, peut-être auriez-vous pu me pardonner, si votre orgueil n’eût pas été blessé par l’aveu plein de franchise que je vous ai fait des scrupules qui m’ont empêché long-temps de former aucun dessein sérieux. Toutes ces terribles accusations auroient peut-être été étouffées, si j’avais caché avec plus d’adresse les combats que j’ai soutenus, et si je vous avois flattée par l’aveu d’une passion que le monde et ma raison eussent approuvée ! Mais toute dissimulation m’est odieuse, et je ne rougis point des sentimens que j’ai énoncés, ils sont justes et naturels. Devois-je vous assurer que l’infériorité de votre famille et de vos connoissances fût