Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/114

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n’étoit pas gaie, c’eût été impossible, mais elle étoit flattée et doucement agitée. Ce désir de lui présenter sa sœur étoit le compliment le plus aimable qu’il pût lui faire. Ils eurent bientôt devancé les autres, et lorsqu’ils atteignirent la voiture, Mr. et Mistriss Gardiner étoient encore à un demi-quart de mille.

il la pria alors d’entrer dans la maison, mais elle assura qu’elle n’étoit point fatiguée, et ils restèrent dans la prairie. Le silence étoit fort embarrassant ; elle auroit voulu parler, mais il lui sembloit que tous les sujets lui étoient défendus. Enfin, cependant, elle se souvint qu’elle venoit de voyager, et ils s’entretinrent avec persévérance du Péak, de Maltok, de Dovedale, etc. Mais le temps et Mistriss Gardiner marchoient bien lentement ! La patience et les idées d’Elisabeth étoient à bout avant que le tête-à-tête fût fini. Lorsque son oncle et sa tante les rejoi-