Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/117

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et d’entendre, reprit sa tante, jamais je n’aurois imaginé qu’il pût se conduire d’une manière aussi cruelle qu’il l’a fait vis-à-vis de ce pauvre Wikam ! Il n’a point l’air méchant ; au contraire, il a quelque chose d’aimable dans la figure, lorsqu’il parle ; et l’air de dignité répandu sur toute sa personne, ne donne point mauvaise opinion de son cœur. Cependant il est sûr que la bonne femme qui nous a montré sa maison lui prête le plus beau caractère. J’avois quelquefois de la peine à m’empêcher de rire tout haut. Mais je pense que c’est un maître généreux ; ce qui, aux yeux des domestiques, suppose toutes les autres vertus.

Elisabeth se sentit sommée par sa conscience de justifier la conduite de Mr. Darcy avec Wikam ; elle leur donna à entendre, avec toute la réserve possible, que, d’après ce que lui avoient dit plusieurs personnes dans le comté de