Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/162

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

honneur ; et Wikam peut supposer, d’après la conduite, l’insouciance de mon père et le peu de soin qu’il a toujours paru donner à tout ce qui concerne sa famille, que, dans ce cas-ci, il se mettra peu en peine d’agir et de le poursuivre.

— Mais supposez-vous que Lydie ait si peu d’honneur et l’aime assez passionnément, pour avoir consenti à le suivre à d’autres conditions que celles du mariage ?

— Il est bien cruel, répondit Elisabeth les larmes aux yeux, de douter de la vertu d’une sœur dans une pareille occasion. Mais… je ne sais que dire… peut-être je ne lui rends pas justice. Elle est bien jeune, on ne lui a jamais appris à réfléchir, depuis six mois, depuis un an même, on lui a permis de disposer de son temps de la manière la plus frivole, de s’abandonner aux plaisirs et à la vanité, et d’adopter toutes les opinions