Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/167

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Gardiner, attirés par le bruit d’une chaise de poste, accoururent sur le pas de la porte, et lorsqu’ils virent la voiture s’arrêter, la joie et la surprise brillèrent sur leur figure, et se manifestèrent par des bonds et des sauts. Elisabeth s’élança hors de la voiture, et, après les avoir embrassés, elle se précipita dans le vestibule, où elle rencontra Jane qui descendoit de l’appartement de sa mère.

Elisabeth l’embrassa tendrement ; les larmes coulèrent des yeux de l’une et de l’autre ; sa première question fut, si l’on n’avoit point de nouvelles des fugitifs ?

— Pas encore, répondit Jane, mais à présent que mon cher oncle est arrivé, j’espère que tout ira bien.

— Mon père est-il à Londres ?

— Oui, il est parti mardi, comme je vous l’ai écrit.

— Et avez-vous eu de ses nouvelles ?

— Nous en avons eu une fois seule-