Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/170

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— Si j’avois pu, disoit-elle, aller à Brighton, comme je le voulois, avec toute ma famille, tout cela ne seroit pas arrivé ; mais ma pauvre Lydie n’a eu personne pour la diriger. Pourquoi les Forster l’ont-ils jamais perdue de vue ? Je suis sûre qu’il y a eu beaucoup de négligence de leur côté, car elle n’étoit pas fille à faire une chose pareille, si elle avoit été bien surveillée. J’avois toujours craint de la leur confier, mais l’on n’a pas voulu me croire, et j’ai été entraînée comme je le suis toujours ! Pauvre chère enfant ! Et maintenant Mr. Bennet est parti, je suis sûre qu’il se battra avec Wikam partout où il le rencontrera ; il sera tué, et alors que deviendrons-nous ! Les Collins nous mettront à la porte avant qu’on lui ait rendu les derniers devoirs seulement ! Ah, si vous n’avez pas pitié de nous, mon cher frère, je ne sais pas ce que nous deviendrons ! Ils se récrièrent