Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/180

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plaisir avec lui, au premier bal où nous nous trouverons ensemble. J’enverrai chercher mes effets lorsque nous serons à Longbourn ; mais je voudrais, que vous dissiez à Sally de refaire une grande déchirure à ma robe de mousseline brodée, avant de la mettre dans la malle. Adieu, faites mes amitiés au colonel ; j’espère que vous boirez à notre bon voyage.

Votre amie affectionnée
Lydie Bennet. »

— Étourdie ! étourdie Lydie ! s’écria Elisabeth, quelle lettre pour avoir été écrite dans un pareil moment ! Au moins elle étoit bien convaincue qu’elle alloit se marier ; quoi qu’il puisse lui avoir persuadé depuis lors, elle ne croyoit pas lorsqu’elle est partie compromettre son honneur. Mon père qu’a-t-il dû éprouver ?

— Je n’ai jamais vu une si grande consternation ; il ne put prononcer une