Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/80

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cercle domestique. Si on pouvoit espérer que Kitty regagnât le degré de bonheur que lui avoit accordé la nature, pendant l’absence de celle qui lui troubloit le cerveau : l’on pouvoit aussi redouter pour la vaine et imprudente Lydie le double danger de se trouver dans un lieu où l’on prenoit les eaux, et au milieu d’un camp. De quelque côté que la pauvre Elisabeth tournât ses pensées, elle ne trouvoit que mortification, chagrin et inquiétude ; elle avoit besoin de quelque chose qui ranimât son esprit abattu, et elle plaça toutes ses espérances dans le voyage qu’elle devoit bientôt faire dans le nord avec son oncle et sa tante Gardiner. Si Jane avoit pu être de la partie, il lui sembloit que son plaisir eût été complet.

Il est heureux, pensoit-elle, que j’aie toujours quelque chose à désirer ; si ce