là ne se trouvent en vous, je l’imagine.
» — Je ne sais s’il est possible d’en être entièrement exempt, du moins puis-je assurer que ma principale étude a été d’éviter ces faiblesses qu’on reproche souvent aux esprits les plus éclairés.
» — Même celles de l’orgueil et de la vanité ? reprit-elle.
» — Oui, la vanité est vraiment une faiblesse ; mais l’orgueil, quand on a un esprit supérieur, est toujours retenu dans de justes bornes. »
Élisabeth se détourna pour cacher un sourire.
« Vos remarques sont faites sur M. Darcy, je pense ? dit Mlle Bingley ; dites-nous-en le résultat.
» — Je suis bien convaincue que M. Darcy est sans défaut ; il l’avoue lui-même sans nul détour.
» — Non, dit Darcy, je n’ai pas de pareilles prétentions ; j’ai mes défauts, tout comme un autre, mais je me flatte qu’ils ne proviennent pas d’un manque de jugement. Je ne dirai rien de mon humeur ;