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ORGUEIL

de temps en temps Mme  Philips l’écoutait encore avec plaisir, et par ses soins il fut abondamment servi de thé et de muffins.[1]

Quand on se mit au jeu, il la paya de ses attentions en faisant le quatrième au whist.

« Je joue peu le whist, dit-il, mais je serai charmé de le mieux apprendre, car dans mon état… »

Sans vouloir entendre toutes ses raisons, Mme  Philips lui sut gré de cette complaisance.

M. Wickham ne jouant pas le whist, fut accueilli avec transport à l’autre table, entre Élisabeth et Lydia : celle-ci, extrêmement bavarde, semblait vouloir l’occuper exclusivement ; mais le loto qu’elle aimait aussi beaucoup, prit bientôt toute son attention. M. Wickham eut donc le loisir de parler à Élisabeth, qu’il trouva très-disposée à l’écouter ; toutefois n’espérant pas apprendre de lui ce

  1. Gâteaux que l’on mange avec le thé.